27.01.2022

Nos épéistes sont en route vers le Qatar et son Grand Prix. Première échéance internationale de l’année, Doha est également la première compétition sélective aux championnats du Monde qui se dérouleront au Caire (Egypte) en juillet. Le contingent levalloisien est important : 5 représentants dans le tableau masculin et 3 chez les dames.

Yannick Borel, vainqueur en 2019, est accompagné de Paul Allègre, d’Houssam Elkord (Maroc), Yulen Pereira (Espagne) et d’Udaivir Singh (Inde). Malheureusement Lilian Nguefack et Daniel Jérent ont été testé positif.

Coraline Vitalis et Alexandra Louis-Marie sont déjà arrivées à Doha. Elles seront rejointes par Camélia Elkord (Maroc).



Yannick Borel

« J’ai pris une bonne claque aux Jeux olympiques de Tokyo en août dernier. Je n’ai pas trop eu le temps de penser aux Jeux, on a repris rapidement l’entraînement en septembre. Le mois d’août a été compliqué mais c’est digéré.

A la Coupe du Monde de Berne en novembre, je perds au 3e tour, ce qui est rassurant dans un sens car je ne suis pas complètement largué sur le circuit international. Là, à Doha, on rentre dans le vif du sujet pour le Caire. C’est un rendez-vous important où il faut répondre présent. C’est une compétition que j’aime bien, je l’ai gagné en 2019. Tout le monde répond toujours présent car il y a un prize money (seule du circuit), il y a un double enjeu. On ne se cache pas tout le monde se donne à fond.

Je n’y vais pas pour travailler. Le travail a été fait avant. J’y vais pour voir si le travail est bon et reprendre des repères sur les tireurs que je vais combattre. Le but est de donner mon maximum, d’aller le plus loin possible, prendre du plaisir et d’être juste dans mes choix.

J’espère juste que je suis prêt. Je me sens bien, je reviens d’une petite blessure à l’adducteur. J’ai fait ce qu’il fallait pour reprendre sans douleur. Hier, j’ai fait une grosse séance sans douleur. J’aborde cette compétition comme il faut.

Tête de série n°11, je ne passe pas par les poules. C’est confortable mais ce n’est pas le plus important. Le plus important est le classement à la fin de la journée. Le but est de me confronter aux autres et ne pas être fixé sur un classement. Il n’y aura pas de petits calculs le but est de faire mal aux adversaires en face. »

 

HOUSSAM ELKORD

« Je me sens bien. La reprise en janvier a été plutôt pas mal, malgré un test positif. Tout le travail depuis à l'entraînement commence à se mettre en place. Doha est donc l’occasion de voir ce que ça donne en compétition : ce qui marche bien, ce qui est à perfectionner ?

C’est la deuxième fois (la première était à Berne) que je suis tête de série et donc exempt des poules. C’est une nouvelle approche de la compétition. Ne pas passer par les poules qui peuvent être fatales est à double tranchant : il faut être prêt dès le premier match en T64 sachant que les autres ont eu cette compétition qui les a soit fatigués, soit mis en confiance. Ça peut alors être le premier match comme le dernier. On arrive avec un statut et le but est de le garder le plus longtemps possible.

Après Tokyo, l’olympiade est plus courte donc en octobre j’ai repris dans l’objectif de préparer Paris. On a une année encore avec pas mal de fluctuations dues au Covid mais on revient petit à petit à la normale. L’enchaînement de compétitions va reprendre et nous permettre de retrouver des repères : stress, adrénaline, envie de gagner, adversité. Se confronter aux meilleurs est l’essence même du haut-niveau.

J’aborde Doha plutôt confiant. Je sais que j’ai bien travaillé, mon escrime n’est pas parfaite mais elle est palliée par l’envie de me confronter aux autres. Maintenant, il faut juste le montrer en compétition. »

 

Camélia Elkord

« Contrairement à Houssam, je fais la phase préliminaire, le plus gros. C’est là où la tension est la plus ressentie. Faut être prête dès la première touche. A Tallinn, certaines choses s’étaient débloquées donc j’étais plutôt contente. A Doha, c’est une des rares compétitions où j’ai un coach. On a mis en place des techniques et des stratégies que j’ai déjà commencé à travailler à l’entraînement et que je vais mettre en place à Doha. On va voir ce que ça va donner. J’y vais sans trop de pression mais je sais que tout le monde va être prêt. 90% des filles seront là. Les poules vont être très rudes.

L’idéal serait d’être prête dès le départ et de me qualifier pour le tableau final le dimanche. C’est l’objectif premier et si après ça matche c’est parfait. »


Alexandra Louis-Marie

« Je ne suis pas à 100% ayant eu le Covid en début d’année. Je suis restée bloquée à Dubaï. J’ai pour objectif de faire un podium et je vais essayer de jouer avec mes qualités. Chaque compétition est différente, je ne me mets pas de pression particulière. Que la Chine et la Corée ne soient pas là ne veut pas dire grand-chose. En effet, beaucoup de pays européens, qui sont forts, sont engagés. Il faut bien préparer son match, tirer comme d’habitude à son niveau et respecter son adversaire.

Je ne suis pas stressée bien que ce soit une compétition importante car elle est sélective aux championnats du Monde. Mentalement je serai prête. Je pense que je prendrai plus de temps que d’habitude. J’aborderai les matchs les uns après les autres. Faudra être prête dès le premier match. »



Déroulé de la compétition

Vendredi : poules féminines – Camélia Elkord
Samedi : poules masculines – Paul Allègre, Udaivir Singh et Yulen Pereira
Dimanche : tableaux finaux dames et hommes – Alexandra Louis-Marie, Coraline Vitals, Yannick Borel (11) et Houssam Elkord

Suivre la compétition en live : https://fie.org/live